La baisse du reach : une excellente nouvelle pour les community managers !

Baisse reach Facebook

La baisse du reach sur Facebook est un sujet qui secoue la toile actuellement, beaucoup se sentant escroqués par le géant de Palo Alto. Groggy face à une telle nouvelle reste le community manager, lui qui éprouvait déjà bien des difficultés à être pris au sérieux dans le monde professionnel, il n’avait vraiment pas besoin que Facebook se tire une balle dans le pied ! Pourtant, la baisse du reach pourrait bien être la nouvelle que les community managers attendaient tant.

Facebook ou l’appât du fan :

Si Facebook a bien une chose en commun avec tous les autres réseaux sociaux, c’est la mise en avant de ce que certains appellent « la popularité », autrement dit le nombre de fans, de followers, d’abonnés, de contacts… Cette mise en avant amène bien des entreprises à se lancer tête baissée dans une course aux fans en quête d’une pseudo-popularité : « Peu importe la qualité de notre communauté pourvu que l’on soit le plus nombreux possible ! » Dans cette course effrénée, les intérêts et les enjeux des réseaux sociaux ont souvent été mal perçus et ont laissé place à des dérives simplistes à grand coup de lolcats ou via l’achat de milliers de fans à un prix défilant toute concurrence.

Heureusement, d’autres entreprises se sont quant à elles lancées sur les médias sociaux de manière plus réfléchie, en ayant auparavant élaboré leurs propres stratégies social media, en accord avec leurs valeurs et leurs objectifs. L’alchimie a alors plus ou moins bien fonctionné et après quelques probables ajustements stratégiques, la communauté a naturellement grandi plus ou moins rapidement pour le plus grand plaisir de l’entreprise.

Facebook n’a plus qu’à ferrer :

Facebook représentant un immense vivier de clients et de prospects pour les entreprises, c’est fort logiquement que ces dernières ont mordu à l’hameçon. Quand soudain, la nouvelle est tombée et a fait l’effet d’une bombe : « Le reach de Facebook a drastiquement diminué ces derniers mois, vous êtes cordialement invités à acheter des Facebook Ads pour vous adresser à votre communauté ! ». Les réactions n’ont pas tardé à se faire entendre : « Nous avons mis tant de temps à bâtir notre communauté, on nous demande maintenant payer pour leur parler : c’est du vol ! ». Beaucoup réalisent alors que Facebook est une entreprise (qui plus est côtée en bourse) qui se doit de faire de l’argent et que ce jour devait arriver tôt ou tard. Mais peu importe, face à une telle escroquerie certaines entreprises menacent de quitter Facebook pour se diriger vers d’autres réseaux sociaux, mais n’est-ce pas oublier un peu vite que les autres réseaux sociaux sont eux aussi des entreprises ? Sans parler des innombrables autres questions : Votre communauté se trouve-t-elle sur d’autres réseaux sociaux ? Allez-vous laissé le champ libre à vos concurrents ? Et puis que faire de votre page et de votre communauté Facebook, vous allez lâchement l’abandonner après avoir mis tant de temps à la bâtir ? Quelle image cela donnerait de votre entreprise ?… Autant de questions démontrant que le succès du premier réseau social au monde a bel et bien réussi à coincer les entreprises dans ses filets.

Reach for richs

Community managers, l’heure du salut est arrivée !

Au-delà du fait qu’il sera très difficile pour les entreprises actuellement présentes sur Facebook de quitter le navire, force est de reconnaître qu’avec plus d’un milliard de membres les entreprises trouvent leur compte sur ce réseau social. De ce fait, elles seront très rares à quitter Facebook, pire (ou mieux selon les points de vues) les entreprises vont continuer à débarquer sur ce réseau social, mais toutes vont chercher et cherchent d’ores et déjà à adapter leurs stratégies pour tenter d’outrepasser cette satanée baisse du reach. Or, si l’objectif commun à beaucoup d’entreprises était d’avoir un nombre de fans élevé, cet objectif risque fort d’évoluer pour viser la qualité et l’engagement de leurs communautés et c’est justement là qu’entre en scène le community manager !

Exit le pseudo-community manager qui promettait monts et merveilles grâce à un achat de fans à prix bas en provenance directe de New Delhi et malheur aux entreprises qui se sont laissées tenter par toutes les solutions de facilité ayant pour seul objectif de gonfler le nombre de fans. Aveuglées par le paraître, ces entreprises bénéficient maintenant d’une communauté importante qui, si elle n’est pas une communauté fantôme, n’a que faire de l’entreprise en elle-même, de ce qu’elle a à leur proposer ou à leur vendre : quel est l’intérêt d’animer une communauté, voire de payer pour s’adresser à un mur (sans jeu de mot) ? Reste à ces entreprises à tenter de rester crédibles en trouvant des solutions pour se détacher de leurs communautés transformées en de véritables boulets !

Place au community manager expert, celui qui saura aider l’entreprise à définir sa stratégie pour bâtir une communauté de qualité avec laquelle l’entreprise aura de réels échanges, celui qui saura l’animer et l’engager pour limiter sinon contourner les effets de la baisse du reach, celui à qui l’entreprise pourra confier un budget dédié à Facebook et en attendre des retours significatifs… Pour toutes ces raisons, les entreprises vont être amenées à reconsidérer le community manager, son rôle et l’importance de la qualité de son travail pour ne plus confier leur community management au premier stagiaire venu sous peine de le payer le prix fort.

Une page se tourne :

L’apparente gratuité dont bénéficie ou bénéficiait Facebook a amené les entreprises à traiter du community management avec une certaine frivolité, tandis que la recense des réseaux sociaux et du métier de community manager a été la porte ouverte à bien des dérives. Une page se tourne aujourd’hui avec le premier réseau social très grand public à oser s’attaquer avec  vigueur aux portefeuilles des entreprises, ces dernières doivent alors choisir entre tourner le dos à plusieurs milliers des clients et de prospects ou s’apprêter à payer pour s’adresser à eux : quel choix vont-elles faire ? Une chose est sûre, le simple fait de devoir payer va amener les entreprises à traiter du community management avec plus de sérieux et à rechercher les experts qui sauront les conseiller : espérons qu’elles les trouvent !

A propos de l'auteur

Cyrille Baudemont

Cyrille Baudemont

Fondateur de l'agence de webmarketing nantaise E-Alchimie (www.e-alchimie.fr). Passionné par la communication digitale et son impact sur nos sociétés et nos modes de vie, j'aime m’interroger et débattre sur le présent et l'avenir du Web pour toujours mieux anticiper les évolutions. Ardent sportif pluridisciplinaire, je vous attends sur un VTT, un snowboard ou baskets aux pieds :) !

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