Et si vous imaginiez une stratégie sociale sans Facebook ?

Depuis quelques semaines, j’écoute les conversations sur les réseaux sociaux et je vois qu’il y a une sorte de guerre entre les amis de Facebook et les amis de Google +, et notamment autour des considérations relatives au reach – surtout dernièrement -_-‘. Loin de moi l’idée de vouloir leur lancer la pierre – ni même de faire ma donneuse de leçons, j’estime que ce débat n’est pas un vrai débat. En effet, il convient de remettre à leur place les réseaux sociaux de manière générale, mais aussi de remettre en perspective les stratégies social média pour les envisager de manière plus pérennes et intégrées dans les stratégies d’entreprise.

Faux débat facebook

Réseaux sociaux ! Restez à votre place !!

Depuis que je travaille dans le web je vois les personnes s’évertuer à donner leurs meilleures pratiques pour générer de la visibilité et de l’interaction sur les réseaux sociaux. L’objectif ? Capter l’attention de l’utilisateur bien-sûr et surtout matérialiser cette attention par le sacro-saint ROI.

Avec les problèmes liés au reach Facebook et avec la guerre entamée par Google via Google + dont l’objectif est de capter la plus grande partie de l’activité du web sur ses plateformes (search et social), les annonceurs se sont évertués à entrevoir les plateformes sociales comme une réelle fin en soi. Les marques considèrent donc les plateformes sociales comme des buts et non comme des moyens, souvent au détriment de leurs propres sites web (et des utilisateurs ?).

Et l’utilisateur dans tout ça ? La réponse est simple :

  • des likes,
  • de l’interaction,
  • des fans…

Et dans la vraie vie ça donne quoi ?

Le site, le seul véritable territoire de marque sur le web.

Nombreux sont en effet les annonceurs pour lesquels ces logiques ultra connectées sont totalement déconnectées de leur réalité métier qu’ils en sont presque encore à se demander de l’utilité d’un site web, surtout quand leur activité ne les emmène pas nécessairement sur la voie du numérique conversationnel d’une part, et d’autre part quand leur clientèle n’a pas ou peu l’habitude des médias sociaux.

Social media addict

En effet, si l’on prend en considération l’état du marché actuel, alors que les agences rencontrent leurs clients (BtoB, industriels, etc.), la question des médias sociaux est presque toujours en phase d’évangélisation quand le SEO commence à faire partie des murs ! Et c’est là que le bât blesse !

En effet, les annonceurs ont bien compris l’intérêt d’avoir un site web qui leur permet d’avoir du trafic générant des conversions (téléchargement de brochures, commande client, demande de renseignement, complétion d’un formulaire de contact). Le site web est donc un environnement qu’ils maîtrisent à 100% – loin d’être soumis aux conditions d’utilisation des plateformes sociales… Mais quand on considère les réseaux sociaux on ne parle plus de conversion que l’on peut mesurer en emails en base ou en panier moyen. On parle de reach, de taux d’engagement, etc. Mais il faut l’avouer, ce n’est pas concret, pas du tout même.

C’est là que l’on touche à une incompréhension totale entre les « gens du milieu » et les autres. De fait, on m’a souvent dit « mon fils m’a dit d’aller sur Facebook pour doper mes ventes, mais je ne vois pas pourquoi ». C’est la raison pour laquelle il serait bon de remettre les réseaux sociaux à leur place en redéfinissant les contours du site web de manière plus large et plus conversationnel. Le résultat serait que tout le monde finirait enfin ( !) par se comprendre, et parler le même langage.

Incompréhension entre les interlocuteurs

Rendre son site conversationnel…

Une entreprise parle avec ses clients par de nombreux leviers qu’elle utilise déjà (outre son site web) : newsletters, rendez-vous clients, e-mailings, etc. Ces leviers sont déjà très pertinents, mais la seule réelle conversation réside dans les rendez-vous clients vu que le client converse avec son commercial qui aura la mission de remonter les informations à l’entreprise, mais c’est loin d’être instantané.

Les deux autres leviers, newsletter et e-mailings, ne considèrent la conversation que de manière descendante. Il n’y a pas de retour, et pour qu’il y ait une vraie conversation, c’est au client de décrocher son téléphone pour demander de plus amples informations. Et il est plus difficile pour un client d’agir de manière concrète en décrochant son téléphone. Cette opération nécessite une recherche de sa part. Il s’agit donc d’un processus complexe et requérant une réelle motivation de la part du client.

Si l’annonceur souhaite réellement mettre en place un système conversationnel, parce qu’il a vu son intérêt à apporter un soin tout particulier à :

  • l’écoute de sa clientèle,
  • captant l’attention de l’utilisateur,
  • générant du trafic,
  • favorisant la génération de contenu par l’utilisateur (UGC),
  • générant du trafic et potentiellement des conversions,

L’annonceur dispose de plusieurs moyens autres que Facebook et Google + pour rendre son site conversationnel (même si pour Google +, mon jugement sera plus nuancé, dans la mesure où cette plateforme a un réel impact sur le SEO).

On pourra donc faire une liste non exhaustive :

  • Réaliser un blog d’entreprise qui pourra mettre en lumière les usages ou l’expertise de l’entreprise au profit de ses clients utilisateurs (et non pas seulement les actualités de l’entreprise totalement inintéressantes pour la plupart des utilisateurs). Les lecteurs du blog pourront à souhait commenter les articles mettant en lumière les problématiques que vous soulevez, la conversation s’amorcera entre la marque/l’entreprise et ses clients.
  • Mettre en place un Forum que les clients ou les visiteurs s’approprieront rapidement. L’entreprise/la marque montera rapidement en autorité sur la thématique du forum.
  • Une FAQ dynamique afin que les utilisateurs enrichissent eux-mêmes les réponses par leurs pratiques propres.
  • Un module de feedback pouvant servir de backup en direct interactif.

smart tribune logo

Et la liste est longue et je laisse à l’imagination des créatifs le soin de trouver d’autres leviers on-site mais j’ai déjà trouvé un acteur qui propose la mise en place de plateformes interactives, forums, de FAQ dynamiques et de modules de feedbacks très pertinents, il s’agit de Smart Tribune. Entreprise jeune mais dynamique, je les trouve très prometteurs parce qu’ils proposent des leviers que les entreprises peuvent maîtriser, laissant leurs communautés s’autogérer. Je vous recommande de tester et d’aller voir ce que Cinémur en a fait !

cinemur logo

Les avantages SEO et analytics d’un site conversationnel

Rendre son site conversationnel, donc social, par la mise en place de ces outils permet d’accroitre les performances SEO du site. En effet, le contenu généré par les utilisateurs permet de rafraîchir le contenu des pages. En outre, ce contenu généré par les utilisateurs permet de positionner le site sur des requêtes aussi diverses que variées et donc longue traîne. De plus la recommandation sociale et la concentration des échanges sur le site permet de capter l’utilisateur, donc d’allonger la durée des visites, d’en augmenter le nombre et de multiplier les pages vues. Que du positif quoi!

 

Et vous, vous aviez déjà envisagé votre stratégie sociale sans Facebook ? 

A propos de l'auteur

Anne Delauney-Ladevèze

Anne Delauney-Ladevèze  (21 articles)

Consultante en stratégies social média chez Brainsonic, je suis en charge de réaliser pour mes clients la stratégie en termes de référencement naturel, de liens sponsorisés et de référencement social. Anciennement Community Manager à l'International pour un cabinet d'études de marchés et Responsable Marketing, Communication et Webmaster pour un éditeur d'ERP en Allemagne, je suis trilingue (français, anglais, allemand) et je me remets tant bien que mal à l'Italien. Mes passions dans la vie ? Les voyages de longue durée dans les Pays de l'Est et Scandinaves, la photographie, l'art sous toutes ses formes, les amis, la famille ! Point caractéristique ?! Curiosité et soif de savoir, surtout de partager !

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