Community Manager – Qui a dit que c’était facile ?

Le profil du Community Manager est un profil passionné et passionnant, engagé et engageant, dont on parle presque chaque semaine. Comment comprendre ce qu’il est dans sa vie, au travers de ses habitudes, mais aussi ce manque de reconnaissance qui perdure ?

Ne méprisez pas ce profil, car il est aujourd’hui presque indispensable dans le paysage de l’internet, il est le pont entre la marque qu’il représente et les internautes que nous sommes avant tout, mais il faut le redéfinir et redessiner les contours de son profil. Il faut se spécialiser, on ne l’écrira jamais assez au sein des nombreux articles.

Attention ! détails poignants d’un profil à connaitre… !  

L’identité erronée du Community Manager

Ne commencez pas à pleurer ni à critiquer maintenant, sinon on risquerait le buzz dont vous seriez les premières victimes, on se détend et on lit jusqu’au bout…. promis, le scrolling ne sera pas trop long ni l’index usé par le doux va-et-vient opéré sur la molette de la souris. L’identité erronée du Community Manager pourrait faire tordre de douleur votre égocentrisme.

Ce qui va suivre est une juste petite inspiration du community management imprégnée de 3 profils, que vous croiserez certainement un jour dans votre vie… si ce n’est déjà fait. Ils sont bosseurs, car peu comptent leurs heures, mais aussi addict et passionnés dans leur vie privée !

Ces 3 portraits qui vont suivre sont des vine-messages qui vont nous plonger dans un moment de détente en première partie. Le Community Manager au travers de son univers hashtagué.

 3 profils de Community Manager

L’été est là ! alors il est temps de se détendre et de rire un peu pour comprendre que le métier de CM, ce n’est pas seulement le bureau… il y a aussi l’après-vie du Community Manager, et là c’est le temps de décompresser et de se lâcher dans des tirades parfois indomptées à l’insu de son plein gré, comme le dirait notre cher ami cycliste dont je tairai le nom !

Voici ces profils rencontrés au détour d’un apéro, d’un plan fast-food entre-amis, ou d’un échange qui a viré en déconfiture et irrémédiablement fichu… généralement c’est là où on dit ok #je sors.

J’ai pris 3 profils exagérés et bien choisis pour en tirer une conclusion, et aussi pour éviter de se reconnaître partout à la fois !

 

1/ Le jeune Community Manager branché

 Communiy Manager bobo

Celui là !… il navigue dans les hautes sphères de l’esprit supérieur bien cadré, et vous n’êtes souvent guère à son niveau. Vous lui demandez nonchalamment : « tu sors d’où » et il vous répond d’un air serein et posé, avec quelques mots très pertinents extirpés du tréfonds de sa pensée : « de bac+5… pourquoi ? » C’est le parfait profil formaté aux grandes écoles, mais il se rendra très vite compte d’un handicap fort douloureux à supporter ! Son salaire de 1800 à 2000 € brut/mois sera la première chose qu’il devra apprendre à cacher à ses semblables. Il négociera secrètement avec son banquier pour lui prouver qu’une première expérience, c’est juste un tremplin passager dans une vie.

 

2/ Le Community Manager addict au foodstagram

Foodporn 

S’il arrive que vous le croisiez avant qu’il ne regagne son bureau à 14h, vous lui demanderez toujours poliment, « tu as mangé quoi de bon à midi » du tac-o-tac il vous enchaînera  « un filet de bœuf émincé garni de salade, accompagné d’une sauce légèrement épicée au dessous de laquelle une tranche de bacon grillé et un fromage onctueux délicatement fondu, relevait le caractère de mon plat« 

Vous répliquerez immédiatement après l’avoir vu sortir d’un fast-food bien connu : « je ne savais pas que McDo s’était mis à la gastronomie » La grimace difficile il vous répondra : « c’était pour mon Instagram… car ça sonnait beaucoup mieux pour récolter l’engagement de mes nombreux fans !

note du rédacteur : ce dernier profil use généralement de 30 hashtags au sein de son check, le principal étant le fameux #foodporn, car on ne peut pas en mettre davantage sur Instagram.  Je ne voulais pas les glisser dans mon texte de peur d’en compromettre sa lecture.

 

3/ Le Community Manager d’agence

C’est un des profils qui se voudrait le moins répandu, mais le plus médiatisé et aussi le plus gênant, celui qui est difficilement fréquentable, et surtout celui envers lequel on est parfois intimidé et impuissant devant son labeur.

Tu arrives vers lui et tu n’as même pas le temps de poser ta question qu’il te réponds… « je suis méga-overbooké, ils nous ont collé sur le dossier Pepsi et on a à peine 3 jours pour finaliser l’opération. Je t’explique même pas le niveau d’exigence et le développement de la campagne derrière… » Lui tu n’as même pas envie de répliquer tellement tu te sens minable avec ton poste de CM chez « Jardinerie d’Auvergne » (ce nom est purement fictif et ne saurait être un fait-exprès de ma part si le nom devait exister en cette heure-même où j’écris, il ne serait bien évidemment que pure coïncidence pour laquelle je milite auprès… ok #jesors)

Tu tentes quand même timidement de glisser un « j’ai confiance en toi« … malheur à toi ! il fallait se taire parce qu’il ose conclure en ces termes « … mais heureusement que j’ai l’habitude de ces dossiers !« 

 

Pourquoi ces 3 profils de Community Manager ?

J’espère que vous n’attaquerez pas la lecture par ici ! donc reprenez depuis le début si vous êtes attiré par le sous-titre, et comprenez bien où je veux en venir…

Ces 3 profils sont une caricature qui reflète les dessous d’une identité mal perçue, et surtout non reconnue à sa juste valeur. Ça aurait pu être des geeks, ou tout autre profil issu des métiers du web, mais il était ici important de comprendre en même temps leurs valeurs.

Chaque profil montre les limites du Community Manager tel un frein qui peut brider sa créativité et son enthousiasme. L’amour du métier l’emportera t-il sur le ce qu’il rapporte ? J’ai l’impression qu’à un certain niveau, oui !

  • Petite explication : Il y a 8 ans à peine en arrière, rare auraient été des jeunes sortis d’école à Bac+4 / Bac +5, acceptant d’être rémunéré pour un job qui fixe une limite haute à 24 K€/annuel brut, soit un salaire oscillant entre 1500 et 1600 € net. Certes il y en a qui gagnent d’avantage et heureusement pour le métier.

Mais passons rapidement à notre conclusion… celle que vous attendez tous !

Quel est le point commun à ces 3 profils de CM ?

Ils aiment avant tout leur métier, mais ils ont aussi besoin de décompresser, de lâcher cette pression loin de certains internautes croisés sur le fil d’une discussion qui a tourné au vinaigre. C’est pour cette raison que l’article commence par ces 3 caricatures fictives. Elles montrent une passion, un besoin de créativité et une ambition.

Ils voudraient certainement une meilleure reconnaissance de leur job, d’avantage pour ceux qui bossent en agence et qui ont parfois en charge de gros projets. D’autres font même de la formation en interne par manque de maturité web de l’entreprise.

Le gros handicap, c’est ce salaire que je juge vraiment indécent pour un éventail de compétences certes large, mais surtout pour un job qui est lourd de responsabilités envers sa marque.

Quand le Community Manager se voit confié l’image de marque de l’entité pour laquelle il travaille, il ne peut avoir droit à l’erreur et il doit être bon , voir très bon. C’est pourquoi il y a encore beaucoup trop de stagiaires que l’on privilégie dans ce métier, principalement par crainte d’embaucher et de manque de maturité dans le digital. Il serait peut-être temps de former un peu plus de vrais profils, et de les rémunérer à leur juste valeur. Il faut considérer le Community Manager comme un élément indispensable à toute marque désireuse d’accroitre sa visibilité  et l’engagement envers ce qu’elle diffuse. N’est-ce pas là un des tremplins pour traduire l’acte de vente ?

Le clin d’œil à la passion qui l’emporte montre qu’avec peu de moyens, ils ne peuvent se retrouver qu’au sein d’un bon fast-food… et ils trouvent encore le moyen d’être créatif et de partager avec vous leurs plats, en faisant le bonheur des réseaux instagram et Foursquare.

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Respirez maintenant un bon coup !  le Community Manager aime bien aussi rire et décompresser de temps en temps, et je dois dire que c’est relativement agréable de voir des CM passionnés par leur métier, même si certains ne gagnent même pas le salaire minimum de référence.

Le tout est de savoir intelligemment rester professionnel, tout en étant tout de même sérieux dans ce qu’on dit et ce qu’on écrit. Je pense qu’il serait parfois important d’inclure dans ses curations, des petits articles qui visent la relâche et la détente pour se nettoyer un peu l’esprit et rire un bon coup. Déconnecter du web un moment et revenir avec un esprit plus disposé est à prendre en considération.

Etre drôle, c’est également savoir équilibrer sa relation professionnelle avec ses collègues et ses amis… être sérieux sans se prendre au sérieux ! et c’est ce que j’ai partagé un peu ici pour finir sur une réalité, donc si tu aimes, like and tweet for you my community manager car tu en sais un peu plus sur l’identité d’un passionné du web.

Tu as compris maintenant que ce métier n’est pas si facile, mais si tu es passionné, il faut accepter les aléas et reconnaitre que nous sommes à la base d’une belle aventure comme ce fut le cas pour beaucoup de métiers émergeants. Voilà le bon dosage qu’il faut avoir : être sérieux tout en restant un passionné… et un bon professionnel. 

crédits photos : Fotolia et foodporn instagram

A propos de l'auteur

Laurent Bour

Laurent Bour

Passionné par le Community Management et les nouveaux leviers marketing, j'arpente le net depuis ses débuts et les médias sociaux depuis 2005. Animateur de communautés et fondateur du projet du Journal du Community Manager, je développe en parallèle un projet autour de la valorisation des contenus. J'aime principalement rédiger dans une dimension visionnaire et d'analyse, tout en apportant mes points de vue sur le community management entre autre. J'aime cuisiner... et c'est aussi une passion.

Création WordPress à Paris, Sion et Dakar - Social Media et Community Management à Marseille